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Réduire les phyto et le stock semencier

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Xavier Rouyer (à g.), conseiller agronomie à la chambre d'agriculture de Meuse, a présenté l'expérimentation menée sur la ferme Agriculteur à Ourches-sur-Meuse (55), Michel Bize accueille, dans le cadre du projet « Systèmes de production innovants et durables » de la chambre d'agriculture de Meuse, une expérimentation pluriannuelle qui vise à réduire l'usage des produits phytosanitaires tout en diminuant le stock semencier.

Michel Bize et son associé, Hervé Mouilleron, exploitent 417 hectares en zone vulnérable dans le sud de la Meuse, soit 117 hectares de prairies inondables et 300 hectares de cultures de vente.

Face à une forte pression vulpins et bromes, les deux associés ont radicalement changé de système il y a dix ans : ils ont abandonné le labour et revu leurs pratiques pour réduire le recours aux intrants. Ils ont augmenté la sole de cultures de printemps, pratiquent le désherbage mécanique, le retard de la date de semis et la microdose.

Les associés ont aujourd'hui des champs propres à très propres. Sur la campagne 2016, l'IFT herbicide était de 1,83 à l'échelle de l’exploitation (-4% par rapport à la référence lorraine), l'IFT hors herbicide de 0,98 (-70%) et l'IFT total de 2,81 (-45%). Au niveau économique, le système tient la route. Leurs marges sont dans la moyenne du groupe de gestion de parcelles de la chambre d'agriculture de Meuse (CA55).

Quatre cultures de printemps sur cinq ans

Les associés ont confié une de leurs parcelles à la CA 55 pour une expérimentation pluriannuelle. Partie de l'historique de la parcelle, la CA 55 a choisi de miser sur les cultures de printemps pour résoudre les problèmes de désherbage, principalement des bromes, des vulpins et des dicotylédones.

Entre 1994 et 2011, il y a eu 28% de cultures de printemps. Mais entre 1997 et 2003, la parcelle n'a reçu que des cultures d'hiver, indique Xavier Rouyer, conseiller agronomie à la CA 55.

L'année 2007 a été marquée par le passage au non-labour. Michel Bize a rapidement vu arriver le brôme stérile.

L'expérimentation a débuté en 2012. La parcelle a reçu successivement du maïs grain en 2012, du tournesol en 2013, de l'orge de printemps en 2014, et du pois de printemps en 2015.

Il n'y a eu aucun herbicide total sur toute la période, hormis en 2012 avant l'implantation du maïs pour détruire le colza gelé, et aucun anti-limaces. On a mis en œuvre le faux semis, le retard date semis, et le désherbage mécanique, explique Xavier Rouyer.

Le blé est de retour en 2016 après quatre années de cultures de printemps.

Nous avons semé un mélange de quatre variétés de blé après trois déchaumages réalisés à l'interculture. Nous pensions faire l'impasse sur le désherbage d'automne mais vu l'absence d'hiver, nous sommes intervenus le 15 décembre. Nous avons fait un second désherbage en sortie d'hiver. Sur la campagne, le coût du désherbage s'élève à 40 euros/ha, indique Xavier Rouyer.

Si la problématique graminée a été réduite, les dicotylédones maintiennent la pression. Pour 2017, l'agriculteur prévoit d'implanter de nouveau de l'orge hiver.

Marges brutes satisfaisantes

Sur l'ensemble des cinq premières années, l'IFT herbicide s'élève à 1,8 (-6% par rapport à la référence Lorraine) et l'IFT hors herbicide à 1,4 (-58% de la référence).

Au niveau économique, la marge brute hors prime a toujours été satisfaisante sur la période. Les charges opérationnelles ont pu être réduites grâce aux cultures de printemps, moins gourmandes en intrants, et à l'impact positif de la succession de cultures qui a permis de réduire le poste désherbage.

Le temps de travail a augmenté, lié aux déchaumages à l'interculture, au passage de herse étrille sur pois, et au binage sur tournesol et maïs. La consommation de fuel est également en légère hausse, en lien aussi au désherbage mécanique, mais la dépendance aux engrais minéraux a été fortement réduite. Le tournesol, le pois de printemps et l'orge de printemps sont des cultures peu exigeantes, ajoute Xavier Rouyer.

 

Expérimentation pluriannuelle

Réduire les phyto et le stock semencier

15/07/2016 - 11:22

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